George Soros est souvent réduit à son rôle bien connu de spéculateur et de gestionnaire de fonds spéculatifs (hedge fund). Cette simplification est pourtant extrêmement trompeuse, « l’homme qui a fait sauter la banque d’Angleterre » est certes un financier mais c’est aussi un philosophe, un philanthrope et surtout un grand humaniste. Cet article ne fait que présenter brièvement cet homme aux multiples talents, pour plus de détails, le lecteur peut se reporter aux quatorze livres que George Soros a – pour le moment – rédigé.

 

Qui est « l’homme qui a fait sauter la banque d’Angleterre ? »

George Soros est né en 1930 à Budapest, en Hongrie. Sa mère Elizabeth dirige une fabrique de soie très profitable et son père Tivadar est avocat. Ce dernier s’était engagé dans l’armée austro-hongroise au cours de la guerre de 1914-1918. Fait prisonnier par l’armée russe, il parvient quelque temps plus tard, à s’échapper et à rejoindre sa famille en Hongrie. Soros explique1 que cette expérience a permis à son père d’acquérir des compétences qui leur permettront de survivre durant la seconde guerre mondiale. En effet, après l’invasion de la Hongrie par les Nazis en 1944, la famille est en danger de mort. Grâce à d’habiles subterfuges et notamment des changements d’identités2, le père de George Soros parvient à sauver non seulement sa famille mais également d’autres personnes juives. Après la seconde guerre mondiale, la Hongrie est un pays ravagé. Soros, avec l’aide de son père et à l’âge de 17 ans parvient à quitter ce pays pour aller étudier en Angleterre. Sans un sou, il est obligé de faire appel à des associations d’aides aux étudiants défavorisés. De façon étonnante, une association juive refusera pendant longtemps de l’aider et cette injustice restera gravée en lui et est probablement un des évènements qui le poussera plus tard à investir des milliards de dollars afin d’aider d’autres jeunes défavorisés à survivre et à réussir. Il étudiera finalement à la London School of Economics et parviendra à trouver des aides financières auprès d’une communauté religieuse, les Quakers. Il obtient un bachelor en économie en 1951 et un Phd de philosophie en 1954. Il est notamment très influencé par un de ses professeurs, le grand philosophe des sciences, Karl Popper. C’est sous l’influence de ce dernier, qu’il développera sa théorie de la réflexivité que nous étudierons plus loin.

Pourtant George Soros ne deviendra pas philosophe. Il débute sa vie active en tant que vendeur dans des magasins de souvenirs ou de fruits de mer et s’aperçoit très rapidement que cela ne l’intéresse pas. Il décide alors d’écrire à tous les Managing Directors de toutes les banques d’affaires de Londres. Il obtient une ou deux réponses et c’est ainsi qu’il débute sa carrière de financier au sein de la banque Singer & Friedlander, il a alors 24 ans. Deux ans plus tard, il déménage à New-York et devient trader arbitragiste chez F.M. Mayer, spécialisé en actions européennes. En 1959, trois ans plus tard, il passe analyste spécialisé dans les titres européens chez Wertheim & Co. Il y reste trois ans, puis de 1963 à 1973, il sera Vice-President chez Arnhold and S. Bleichroeder. En 1969, Soros est un des membres fondateurs de Double Eagle Hedge Fund qui dispose d’un capital initial de 4 millions de dollars, dont 250.000 dollars de son propre argent. En 1970, Soros fonde le Soros Fund Management et devient son président. En 1973, Double Eagle Hedge Fund devient Quantum Fund. En 2013, Quantum Fund réalise 5,5 milliards de profit, ce qui fait de ce hedge fund le plus profitable de l’histoire. Depuis sa création, il a généré un profit de 40 milliards de dollars et un retour sur investissement annuel d’environ 20%, une performance exceptionnelle.

Il se retire progressivement de la gestion de ses hedge funds au début des années 2000 afin d’être en mesure de se consacrer pleinement à la philanthropie. À la suite des contraintes introduites par le Dodd-Frank Act, il transforme en 2011 le Soros Management Fund, en family office, c’est à dire qu’il rembourse tous les investisseurs et ne gère plus que les capitaux de la famille Soros. Les family offices n’ont pas besoin d’être enregistrés à la SEC (Security and Exchange Commission) et ne sont donc pas sujet à la régulation ou aux obligations de transparence3. La fortune de George Soros s’élève en 2015 à 24,5 milliards de dollars4. En janvier 2015, il se retire de façon définitive de la gestion du Soros Management Fund, ses actuelles responsabilités sont endossées par Scott Bessent, le CEO.

 

Le socle philosophique de George Soros : la théorie de la reflexivité

george soros

C’est en effectuant son doctorat de philosophie à la LSE que Soros développe sa théorie de la réflexivité. Il s’inspire beaucoup des travaux de son maître, le grand philosophe et épistémologue, Karl Popper même s’il ne partage pas toujours son point de vue. Il est tout à fait d’accord sur la théorie épistémologique de Popper qui est notamment édictée dans Conjectures et Réfutations : en science, la vérification définitive et universelle est impossible. La science est au contraire un ensemble d’hypothèses qui se doivent d’être falsifiable, c’est à dire que chaque théorie scientifique doit pouvoir se soumettre à des tests rigoureux afin de valider leur véracité, du moins temporairement. Les théories psychanalytiques freudiennes ou communistes marxiennes sont des exemples de théories non-scientifiques car non-falsifiables. On ne peut pas prouver qu’il n’y a pas d’inconscient comme on ne peut pas prouver que l’Histoire nous conduira à une Révolution prolétarienne. Mais Karl Popper considère également que les sciences humaines peuvent atteindre un même niveau d’objectivité que les sciences naturelles. Et ceci est inexact selon Soros, le cœur de sa théorie est d’ailleurs fondé sur cette réfutation. Le scientifique étudie des faits qui ne réfléchissent pas, qui sont. Le sociologue ou l’économiste observe des êtres humains qui ont chacun une interprétation particulière de la réalité ce qui rend impossible toute généralisation. Chaque humain selon Soros possède deux fonctions : une fonction cognitive qui permet à l’humain de comprendre le monde qui l’entoure et une fonction « manipulative » (en anglais), qui lui permet d’agir sur le monde et le cours des événements. Les deux fonctions sont interconnectées et peuvent interférer. C’est cette interférence que Soros appelle la réflexivité. Prenons le cas d’un investisseur boursier, il va dans un premier temps essayer de battre le marché en analysant le trend du prix de l’action (fonction cognitive) or cette analyse est une interprétation, un biais : il peut considérer qu’un EPS de 1$ est trop bas auquel cas il va vendre ou shorter l’action ou que cet EPS de 1$ est vraiment intéressant, auquel cas il va acheter l’action. Et c’est à partir de ce biais qu’il va prendre sa décision d’acheter ou de vendre et d’utiliser sa fonction manipulative. C’est cette boucle fonction cognitive⇒fonction manipulative⇒fonction cognitive⇒… que Soros appelle la réflexivité6.

Afin de contrer cet obstacle épistémologique, la théorie économique classique puis néoclassique a introduit un postulat : le comportement humain et rationnel et l’homme détient toutes les informations disponibles. Ainsi, si l’on suppose que chaque être humain agit et pense comme cela, il n’y aura plus de fausses interprétations, tous les acteurs agiront de façon mécanique et il deviendra possible d’étudier la science économique comme une science pure. Si certains postulats en mathématiques notamment correspondent à la réalité, ces derniers s’en éloignent fortement. La théorie classique considère en outre que les biais existent mais qu’ils peuvent être considérés comme rares et qu’ils suivent un processus de marche aléatoire (random walks). George Soros montre que ceci peut s’appliquer dans certaines conditions dites de near-equilibrium (équilibre presque atteint) qui permettent aux biais de ne pas trop d’éloigner de la réalité. En revanche il existe parfois d’autres conditions dites far-from-equlibrium où alors un double-feeddback réflexif est à l’œuvre, c’est à dire que les biais peuvent avoir un impact sur les fondamentaux qui à leur tour alimentent les biais…7 Ainsi, par définition et contrairement à ce que pense la théorie économique classique, le marché peut ne pas tendre vers un prix d’équilibre dans ce dernier cas. D’ailleurs si la théorie du prix d’équilibre classique était vraie, le prix des actions sur les marchés financiers serait stable. En effet, une hausse de la demande de cette action ferait augmenter son prix ce qui fera baisser la demande et ainsi mènerait à l’équilibre. Inversement, une chute de l’offre de cette action mènerait à une augmentation de son prix ce qui pousserait les émetteurs d’action à augmenter leur offre et cela conduirait à l’équilibre. Or qu’est-ce que l’on constate dans la réalité : les investisseurs tendent à acheter lorsque le prix d’une action augmente et à vendre lorsque le prix de celle-ci baisse. Et la réflexivité à l’œuvre fait qu’une baisse de l’action engendrera des anticipations baissières qui feront augmenter les ventes et ainsi de suite… On est donc loin d’un trend de prix stable et pourtant les marchés financiers sont probablement les marchés se rapprochant le plus des marchés hypothétiquement parfait des néoclassiques (atomicité, homogénéité des produits, liberté d’entrée et de sortie, transparence de l’information).

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Risk and Reward : ses coups de génie

Si Soros a effectué de très nombreux investissements profitables au cours de sa carrière d’investisseur, certains, se doivent d’être détaillés8 par l’ampleur des gains engendrés.

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Nous ne pouvons pas parler de ses paris les plus fous sans évidemment faire allusion à l’année 1992. Au mois de septembre de cette année, George Soros a l’intuition que la livre britannique est surévaluée. Déjà membre du Système Monétaire Européen, l’Angleterre rejoint le Mécanisme de change européen (Exchange Rate Mecanism) en octobre 1990 et s’engage ainsi à défendre le cours de sa monnaie, la livre sterling, par rapport à un court pivot, fixé à plus de 2,7 marks. Mais ce taux de   change que les anglais doivent soutenir s’est révélé beaucoup trop élevé compte tenu de l’inflation de plus de 10% en vigueur dans ce pays. Un pays subissant une inflation très élevée risque de voir ses entreprises exportatrices pénalisées étant donné que toutes choses égales par ailleurs, les prix en vigueur dans ce pays seront plus élevés que les prix en vigueur dans un pays voisin. Si en plus, le taux de change est surévalué, la balance commerciale risque de se détériorer encore plus rapidement. En outre, la Banque d’Angleterre (BoE) est obligée d’intervenir sur le marché des changes ainsi que de maintenir des taux d’intérêts élevés afin d’attirer les investisseurs qui en apportant leur capitaux soutiennent le cours de 1£=2,7 marks. La conjonction de ces facteurs pousse l’Angleterre en récession. C’est à ce moment là que George Soros se dit que compte tenu des réserves de change déjà bien entamées de la Banque d’Angleterre ainsi que des taux d’intérêts élevés, une pression spéculative baissière sur la livre doit être en mesure d’éjecter cette monnaie de l’Exchange Rate Mecanism. Il emploie alors une technique financière que l’on appelle la vente à découvert (short-selling). De façon générale, si un trader vend à découvert, cela signifie qu’il emprunte un certain produit tel qu’une action, une obligation, un future ou un montant d’une certaine devise, le vend sur le marché et le rachète plus tard. Le trader anticipe bien évidemment une baisse des cours afin de pouvoir racheter (le covering) son action, obligation, future ou devise moins cher et d’empocher la différence (prix de vente-prix de rachat). Le trader peut alors rendre le produit à la personne à qui il l’a emprunté. En l’occurrence, Georges Soros, accompagné de certains investisseurs (tels que J.P. Morgan, Bank of America et plusieurs autres) ont emprunté plusieurs milliards de livres sterling (10 milliards en tout pour le hedge fund de Soros) afin de les vendre sur le marché. Tout commence durant l’été 1992, Soros vend à découvert 1,5 milliards de dollars de livres sterling. Afin de défendre la livre, la banque d’Angleterre est obligée d’augmenter encore ses taux d’intérêts. La hausse des taux asphyxie l’économie et les réserves de changes de la banque d’Angleterre s’épuisent. Soros augmente sa mise à 10 milliards de livres ce qui pousse encore à la baisse la livre sterling. Le mercredi 16 septembre 1992 (« Black Wednesday »), l’Angleterre est forcée de quitter l’ERM (Exchange Rate Mechanism), la livre perd immédiatement 15% par rapport au mark et 25% par rapport au dollar. George Soros fait un profit de plus d’un milliard de dollars. C’est à la suite de ce coup de génie que Soros sera surnommé « the man who broke the Bank of England ».

Nous disposons de beaucoup moins de données quant au second coup de Soros sur le marché des changes. Il s’agit encore une fois d’une vente à découvert mais cette fois du baht thaïlandais. Quelques mois avant la crise asiatique de 1997, les fondamentaux fragiles de l’économie thaïlandaise (bulle financière, immobilière, déséquilibre de la balance des paiements) poussent George Soros à vendre à découvert massivement le baht thaïlandais. Plus tard, le premier ministre malaisien accusera George Soros d’être à l’origine des dépréciations très violentes des monnaies sud-asiatiques durant la crise de 1997.

La troisième grande intuition de Soros a lieu bien plus tard entre la fin de l’année 2012 et le début de l’année 2013. Il s’agit une nouvelle fois d’une vente à découverte de devise et en l’occurrence du yen. À la fin de l’année 2012, le yen entame un trend de dépréciation par rapport au dollar. Cette dépréciation est renforcée après l’élection de Shinzo Abe à la tête de l’Etat japonais en décembre 2012. En promettant une politique monétaire non-conventionnelle, qui se traduira par un quantitative easing, il solidifie le trend de dépréciation du yen par rapport au dollar. En effet, selon la théorie quantitative classique, un plus grand montant d’une certaine monnaie toutes choses égales par ailleurs, aura pour effet de déprécier sa valeur. Ainsi entre novembre 2012 et février 2013, George Soros parvient à faire un profit de plus d’un milliard de dollars en vendant massivement à découvert le yen.

 

Le philanthrope : le réseau des Open Society Foundations

George Soros reprend le terme d’Open Society à Popper, son professeur de philosophie, qui l’avait lui-même repris à Bergson. Ce dernier écrit dans Les deux sources de la morale et de la religion qu’il existe deux types de sociétés humaines : la première est tribale et mène à une société fermée  (closed society) où l’alternance politique se fait par un bain de sang. La seconde est non-autoritaire, fondée sur les valeurs universelles des droits de l’homme et est qualifiée de « société ouverte » où les dirigeants politiques sont remplacés démocratiquement. Popper, dans The Open Society and Its Enemies considère néanmoins qu’une Open Society peut se refermer si des idéologies « universelles » prétendent être en possession de la vérité absolue. Or nous avons vu plus haut que la vérité absolue n’existe pas. Les Open Societies reconnaissent que certaines personnes puissent avoir des points de vues et des intérêts différents et introduisent des lois votées par le peuple. « Having experienced both Nazi and Communist rule in Hungary, I was deeply impressed by Popper’s ideas. I defined the mission of my foundation as I) opening closed societies, II) making open societies more viable, and III) promoting a critical mode of thinking. That was in 19799». Aujourd’hui, les Open Society Foundations sont actives dans plus de 100 pays à travers le monde. Leurs missions : faire respecter les droits de l’homme, faire en sorte que les minorités ne soient pas persécutées et que les gouvernements soient démocratiquement élus. Des projets sont également mis en place dans le but de faire progresser la justice, l’éducation, la santé publique, la mobilité sociale et l’indépendance des médias10.

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Sa vision de l’Europe

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Dans son dernier livre, intitulé The Tragedy of the European Union11, paru en 2014, George Soros s’attaque à la question de la viabilité du modèle européen actuel. Il essaie de répondre à la question suivante : qu’est-ce qui a mal été effectué dans la construction européenne ? Comment en est-on arrivé là ? « Europe is in a state of political and economic disintegration » écrit-il. Il considère que les règles qui gouvernent l’Europe ne sont plus du tout adaptées. Soros implore l’Allemagne de jouer son rôle de leader (« Lead or Leave »). Jusqu’à présent, la politique allemande est à la fois moralement douteuse (elle ne réussit pas à promouvoir une solidarité européenne) et intellectuellement incohérente (l’Allemagne considère que tout les pays européens devraient avoir un excédent commercial ce qui est mathématiquement impossible). Les politiques d’austérité encouragées par l’Allemagne pourraient fonctionner sur le long terme mais « in the long run it will kill the European Union ». Plusieurs autres problèmes rongent les grandes puissances européennes selon lui. En particulier, il condamne les relations incestueuses entre les autorités nationales et les banques. Il pense bien sûr à la France, où bien souvent les énarques « inspecteurs des finances » finissent par diriger les grandes institutions financières locales. En outre, l’Eurozone ne dispose toujours pas de prêteur en dernier recourt. Soros s’inquiète de la xénophobie montante en Europe ainsi que de la percée des partis anti-européens qui sont les conséquences logiques de tous ces dysfonctionnements, pensons à l’Angleterre qui pourrait quitter l’UE très prochainement. C’est la raison pour laquelle Soros a récemment décidé de créer une Open Society Initiative for Europe (OSIFE). La politique anti-migratoire de l’Europe est également selon lui complètement dépassée. L’accord européen Dublin III oblige notamment les immigrants à s’enregistrer dans le premier pays européen traversé, donc généralement au Sud. Beaucoup préfèrent les pays du Nord, considérés comme plus accueillants, donc tentent de s’y rendre illégalement et sont finalement arrêtés et détenus dans des conditions déplorables. Une réforme de la politique migratoire est à effectuer impérativement selon Soros. Son dernier article a d’ailleurs pour thème la réforme de la politique migratoire12. Il déplore encore une fois, le manque de coordination et de politique migratoire commune au sein de l’Union Européenne. Il propose une réforme fondée notamment sur une augmentation des volumes de migrants accueillis et surtout une répartition équitable entre pays de ces volumes ainsi que des aides financières apportées aux migrants et une mobilisation des entreprises privés dans le cadre de mécénat. Soros propose aussi un renforcement de la protection des migrants en mer Méditerranée.

 

Une générosité sans frontière

C’est probablement cette enfance, si difficile et si douloureuse, marquée par la guerre et la misère qui lui a donné l’énergie de réaliser tous ces immenses projets et la patience de s’intéresser à autant de choses. Cet homme aux multiples facettes n’est pourtant pas un penseur fragmenté, il est parvenu à maintenir une cohérence intellectuelle, à établir des liens entre les œuvres et activités qu’il a effectuées. Sa philosophie des sciences, fondée sur une réfutation de la théorie économique classique lui a permis de s’intéresser aux marchés financiers. La spéculation lui a fourni suffisamment de ressources pour appliquer sa philosophie politique (Open Society) à travers la philanthropie. Et c’est probablement en s’intéressant aux personnes défavorisées qu’il a développé une sensibilité pour les migrants en Europe. À 85 ans, il prend encore le temps de d’améliorer les conditions de détention de ces personnes, de façon indirecte avec ses articles et de façon directe avec ses Open Societies.

 

Charles Dognin, étudiant à l’ESCP-Europe et Contributeur du blog AlumnEye.

 

[1] SOROS George, « My philanthropy », PublicAffaire, August 2012

[2] PORTER Anna, « Buying a better world: George Soros and Billionaire Philanthropy », Thomas Allen Publishers, Feb. 2015

[3] MARRIAGE Madison, « Hedge funds’ move to become family offices is not entirely popular », Financial times, 23 Oct. 2015

[4] http://www.forbes.com/profile/george-soros/

[6] SOROS George, « The Alchemy of Finance: Reading the mind of the market », Wiley, 1987

[7] http://www.investopedia.com/articles/investing/090815/3-best-investments-george-soros-ever-made.asp

[8] SOROS George, « My philanthropy », PublicAffaire, August 2012, p15

[9] https://www.opensocietyfoundations.org/about

[10] SOROS George, « The Tragedy of the European Union : Disintegration or Revival? », PublicAffairs, 2014

[11] SOROS George, « Rebuilding the Asylum System », Project Syndicate, 26 Sept. 2015

[12] UMBLEBY Stuart, « Reflexivity in Social Systems : The theory of George Soros », Wiley InterScience, 2007