Le domaine des fusions et acquisitions (M&A) est souvent considéré comme la voie royale de la banque d’affaires. Travailler en M&A offre des opportunités uniques pour les professionnels ambitieux et passionnés par la finance, la stratégie et les transactions commerciales. Dans cet article, Alumneye explose les cinq raisons clés pour lesquelles le M&A est considéré comme une voie de choix dans le domaine de la banque d’affaires.

I- Le M&A, un métier extrêmement diversifié en termes de secteurs qui permet de développer des compétences spécialisées

Travailler en M&A offre la possibilité de participer à des transactions de toutes tailles et concernant tout type de secteurs. Selon une étude de Dealogic, le volume mondial des transactions de M&A a atteint 4,3 billions de dollars en 2020, avec des transactions majeures dans des secteurs tels que la technologie, la santé et l’énergie. Les professionnels du M&A sont impliqués dans la structuration des transactions, la due diligence, la négociation des accords et la gestion des opérations. Ce sont des opportunités en or pour avoir une vue à 360 degrés de la vie d’une entreprise, que ce soit une PME, ETI ou grande entreprise.

Le M&A permet de développer des compétences spécialisées en finance d’entreprise, en évaluation d’entreprise, en modélisation financière, en analyse des transactions et en gestion des risques. Ces compétences sont hautement valorisées dans le domaine de la banque d’affaires et peuvent ouvrir des opportunités de carrière diverses parfois aux antipodes de la banque.

LA4Lire aussi : Le jargon du M&A expliqué

II- Une exposition aux acteurs clés de l’industrie et la création d’un réseau

Travailler en M&A offre la possibilité de collaborer avec des clients prestigieux, tels que des grandes entreprises, des investisseurs institutionnels et des fonds d’investissement. Ces interactions permettent aux professionnels du M&A d’acquérir une connaissance approfondie des industries clés et d’établir des relations de confiance avec des acteurs influents. La preuve en est que de nombreux leaders d’institutions ont très souvent commencé leur carrière en banque d’affaires : Rishi Sunak (Goldman Sachs), actuel Premier Ministre du Royaume-Uni, Mario Draghi (Goldman Sachs), homme d’Etat italien ou bien Emmanuel Macron (Rothschild & Co), actuel Président de la République Française.

III- La rémunération compétitive

Il est bien connu que les postes en M&A offrent des perspectives de rémunération compétitives, notamment dès la sortie d’école. Selon une étude réalisée par eFinancialCareers, les salaires de départ des analystes en M&A peuvent varier de 85 000 à 125 000 dollars par an (à New-York, les salaires en Europe étant légèrement moindres), avec des bonus substantiels pouvant atteindre jusqu’à 100 % du salaire de base. Les professionnels expérimentés peuvent gagner des salaires bien supérieurs à six chiffres.

    TÉLÉCHARGE LE GUIDE DE LA FINANCE GRATUITEMENT

Rédigé par des pro, ce guide décrit les métiers de la finance et t'aidera à y voir + clair dans ton orientation !

IV- Une courbe d’apprentissage exponentielle couplée au goût du challenge 

La forte courbe d’apprentissage explique le fait que beaucoup de jeunes diplômés passent les premières années de leur carrière en M&A. Outre les connaissances sectorielles que développe l’analyste en M&A, l’exigence de ce métier impose de développer une rigueur de travail sans commune mesure. A cette compétence généraliste s’ajoutent des compétences techniques: la capacité de constituer un business plan en quelques heures, ou encore de modéliser sur Excel la stratégie de croissance d’une entreprise selon plusieurs hypothèses.

Le goût du challenge est un moteur très puissant expliquant la volonté des candidats de poursuivre cette voie. « Vais-je en être capable? ». Tous ont entendu parler de l’intensité du travail, de l’exigence dans la qualité des rendus, de la disponibilité totale dont un Analyste en Fusions-Acquisitions doit faire preuve. Alors nécessairement, l’orgueil du candidat est stimulé, et la volonté de se prouver à soi-même que l’on est capable de tenir la charge devient un critère non négligeable de choix d’orientation.

LA4Lire aussi : Les salaires des stages en M&A

V- Les possibilités d’avancement de carrière

Un début de carrière en M&A n’oblige en rien à continuer dans l’industrie ou même dans la finance tout au long de votre vite, c’est bien le contraire. Le M&A offre des opportunités d’avancement de carrière rapide dans des secteurs et industries bien diversifiés. Les professionnels performants peuvent accéder à des postes de direction stratégique, tels que directeur des fusions et acquisitions, directeur financier ou directeur général d’entreprises qu’on appelle ici Corporates. Si le souhait est de continuer en finance pure et dure, la voie du M&A est considérée comme la voie royale pour tout jeune diplômé afin d’atteindre les postes en finance les plus demandés : le métiers du buy-side. Que ce soit en fonds de Venture Capital, de Private Equity ou bien en Hedge Funds, les analystes M&A sont toujours très bien considérés car c’est un gage de qualité sur le candidat qui se présente à ces institutions. Enfin, un passage en M&A permet également de se rediriger en conseil en stratégie dans des cabinets tout aussi prestigieux : McKinsey, BCG, Bain ou bien Roland Berger.

En conclusion, il est primordial de ne pas laisser le prestige social ou la rémunération éclipser la réalité quotidienne extrêmement exigeante des métiers du M&A. Il est déconseillé de choisir cette carrière uniquement pour ces raisons, car peu de candidats pourront maintenir le rythme pendant plusieurs années. Les principaux moteurs de votre choix devraient être le goût perpétuel d’apprendre, l’intérêt pour les questions financières, le désir de rester étroitement lié aux enjeux stratégiques des entreprises et de travailler au sein d’équipes de qualité.