Comme chaque année, le Financial Times a établi son classement des 100 meilleurs Masters in Management. Avec le Shanghai Ranking, il représente l’un des classements les plus prestigieux et reconnus par les écoles, les étudiants mais aussi par les professionnels. Cette édition révèle une excellente représentation des écoles françaises dans le classement, qui dominent encore une fois le palmarès.

Découvrez les points clés de l’édition 2023.

Le top 10 du classement FT 2023 des meilleurs Masters in Management

Classement 2023 du Financial Times des meilleurs masters en management

Source : Financial Times

LA4Lire aussi : Classement 2022 des MiM du FT : La France toujours plus représentée

 

Le top 5 met en exergue la très bonne performance des universités française cette année. HEC ravit la première place du classement à l’université de St-Gallen, et l’ESSEC se hisse désormais à la 5ème place. L’ESCP connait aussi une petite évolution, décrochant maintenant la 4ème place. Notons également la percée de la London Business School qui monte de quatre places pour finir 3ème du classement.

Le top 10 met en lumière la prédominance européenne – avec une emphase particulière sur la France – dans le domaine des MiM. Illustration notable de cette tendance, l’emlyon a solidifié sa renommée en grimpant de deux places pour atteindre la 7ème position. De plus, les institutions académiques françaises occupent fièrement les échelons supérieurs du classement, avec l’EDHEC manquant de peu la 10ème place, se classant à la 11ème position cette année. Parmi les faits marquants, soulignons les performances remarquables d’Audencia, TBS et ICN, qui ont respectivement gagné 20, 13 et 21 places cette année. Dans l’ensemble, il est à noter que 85% des universités françaises ont enregistré une amélioration de leurs classements. Autre bonne nouvelle, cette année marque l’entrée notable de Kedge Business School dans le classement.

Quelques déceptions du coté de Rennes School of Business, chutant de 22 places par rapport à l’année dernière, et de l’IESEG qui perd 6 places. Les deux universités se classent maintenant respectivement 71 et 32ème. Enfin, on retient cette année l’absence de SKEMA du classement, alors que l’école se positionnait 41ème lors de la dernière édition, et qu’elle occupe actuellement le Top 6 du palmarès français. Selon un mail adressé aux étudiants, SKEMA n’aurait pas réussi à répondre aux exigences du Financial Times en obtenant un taux de réponse de 20% de la part de ses diplômés pour l’enquête de cette année. Ainsi, l’école ne fait tout simplement pas partie de ce classement pour l’année 2023.

    TÉLÉCHARGE LE GUIDE DE LA FINANCE GRATUITEMENT

Rédigé par des pro, ce guide décrit les métiers de la finance et t'aidera à y voir + clair dans ton orientation !

Ce dernier point nous amène à élaborer sur la pertinence des critères retenus par le Financial Times pour établir chaque année son classement. Le calcul retient par exemple le montant et l’évolution du salaire des alumnis 3 ans après leur graduation, la progression de carrière et l’internationalité de celle-ci, critères assez consensuels. En revanche, la pondération nous indique que le Financial Times consacre autant d’importance à l’internationalité des chercheurs qu’à la proportion d’élèves embauchés dans les 3 mois qui suivent leur graduation. Il est permis de penser que le choix d’un étudiant se fait moins sur la représentation des nationalités que sur la capacité de l’école à le former. Finalement, la subjectivité des critères de ce palmarès ainsi que la volatilité des classements (certaines écoles perdent ou gagnent 20 places d’une édition à une autre) nous invitent à considérer davantage l’évolution des écoles dans le temps long. 

Il convient également de noter que cette année, le Financial Times a ajusté sa méthodologie d’évaluation. Une des modifications les plus significatives est la réduction du poids accordé au critère du salaire par rapport aux années précédentes (de 20% à 16%). Cette évolution traduit une volonté de mettre davantage l’accent sur l’engagement des écoles en matière de développement durable. Désormais, le classement intègre des paramètres tels que le nombre d’heures d’enseignement consacrées aux questions éthiques, sociales et environnementales. Parallèlement à cela, le classement prend maintenant en compte l’engagement des écoles à atteindre des objectifs de zéro émission de carbone. Ces changements témoignent de la capacité du Financial Times à évoluer et à innover pour mieux refléter les valeurs contemporaines des étudiants et de la société.

Le classement des Masters in Management établi par le Financial Times demeure une référence incontournable, même si l’on observe une montée de la prudence à l’égard de ses critères. Son influence est indéniable, fréquemment mentionnée par les professionnels, les universitaires et les étudiants. Néanmoins, il est important de rester conscient de ses lacunes et de ses imperfections persistantes. L’évaluation de la valeur d’une école et de son programme de Master demande du temps et de la réflexion, étant donné la diversité des programmes proposés et les variations des systèmes éducatifs à travers le monde. Il est essentiel de garder à l’esprit que chaque entreprise a ses propres critères de sélection. Ainsi, pour choisir le meilleur Master en Management, les candidats doivent prendre en considération cet aspect, mais il est également judicieux de lire des témoignages, afin d’évaluer des critères personnels souvent mis de côté par des classements tels que celui du Financial Times.

Tess Roche, étudiante en master Finance et Stratégie à Sciences Po Paris