Comme chaque année, le Financial Times a publié son classement des masters en Finance. Le rendez-vous est connu mais est-il toujours aussi attendu ? Depuis 1999, les écoles et les étudiants ont les yeux rivés sur le prestigieux quotidien britannique. Cependant, ces dernières années, de nombreuses voix se sont élevées pour appeler à aborder ce classement avec prudence, remettant en question sa pertinence et sa fiabilité. Malgré ces critiques, le monde de la finance retient son souffle chaque année en prévision du classement des Masters in Finance du Financial Times. L’édition 2023 est maintenant disponible. Que vous soyez un étudiant avide de connaissances ou un professionnel chevronné, ce classement reste un point de référence pour naviguer vers l’excellence des programmes de finance les plus prestigieux de la planète. Préparez-vous à plonger au cœur de cette liste tant attendue !

Le top 10 du classement FT 2023 des meilleurs Masters en Finance

Source : Financial Times

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Dans une tournure surprenante, ESCP Business School, enracinée dans l’innovation et l’excellence, a pris d’assaut la première place. L’ESCP brille par son programme diversifié et son engagement envers l’internationalisation, véritables atouts précieux qui offre à ses étudiants une immersion dans une culture de rigueur et d’excellence. HEC Paris, qui détenait la 1ère place depuis 2018, occupe désormais la deuxième place. Avec un salaire moyen de 175 703 dollars et une augmentation impressionnante de salaire de 120%, HEC reste pionnière. Son programme est un mélange harmonieux de théorie et de pratique, préparant les étudiants à relever les défis d’un monde en constante évolution. La dernière place du podium est détenue par l’ESSEC, dépassant SKEMA cette année.

Ainsi, quatre écoles françaises se distinguent parmi les meilleurs Masters en Finance : ESCP, HEC Paris, ESSEC et SKEMA. L’EDHEC reste dans le top 10 malgré une baisse de cinq places à l’international. L’EMLyon intègre le classement à la 17e place, mais rétrograde de deux rangs par rapport à l’année précédente. Grenoble EM progresse de quatre places et se positionne dans le top 20, tandis que Rennes SB perd plusieurs places et quitte le groupe des 30 premières. Ces évolutions témoignent de la compétitivité des écoles françaises, mais soulignent également des enjeux stratégiques pour certaines d’entre elles.

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La compétition ne se limite pas à la France. Les écoles de commerce du monde entier sont en ébullition avec Tsinghua University qui décroche la 5ème place, avec un salaire moyen de 205 387 dollars présentant une augmentation de 95%. L’école associe la rigueur académique à une forte orientation pratique, préparant ainsi les étudiants à devenir des leaders dans le domaine de la finance. Le Royaume-Uni non plus n’est pas en reste avec la London Business School à la sixième place. LBS est un incubateur de talents avec un salaire moyen à la sortie aujourd’hui de 135 158 dollars avec une augmentation de 57%. Les classements sont notoirement imprévisibles, et 2023 n’a pas fait exception. De l’ascension de l’ESCP à la 1ère place, à la contre-performance de l’EDHEC passant de la 5ème à la 9ème place.

Les classements des écoles, bien qu’ils prétendent offrir des indications précieuses, suscitent des doutes quant à leur validité et à leur pertinence. Les variations drastiques dans les classements annuels paraissent décalées par rapport à l’évolution plus lente de la réputation d’une école.

Cependant, l’aspect positif du classement concerne la part des réponses récentes, occupant un poids significatif : celles de 2023 représentent 50% du total, tandis que celles de 2022 et 2021 pèsent chacune 25%. Cela reflète une volonté d’actualiser les informations et de rendre compte des changements récents dans les performances des écoles.

Le Financial Times a su pondérer l’importance de différents critères par l’attribution de coefficients pour établir son classement. Parmi eux, les plus importants par ordre décroissant d’importance : le salaire moyen des étudiants trois ans après la sortie, l’augmentation du salaire depuis la diplomation, la mobilité professionnelle internationale trois ans après le Master, ou bien l’expérience à l’international pendant le Master. On retrouve bien une vision très économique pour mesurer le succès d’un master, les critères portant sur le salaire sont toutefois des indicateurs objectifs, tangibles, et significatifs pour de nombreux étudiants. On note également la prépondérance de l’international. En effet, les métiers de la finance sont connus pour être largement répandus dans le monde, mais surtout dépendants d’une globalisation financière, ce qui explique l’importance donnée par le FT à ce critère. Aujourd’hui, un Master en Finance doté d’un réseau international peu développé ne peut même plus prétendre à figurer dans le classement.

Néanmoins, ces classements dépendent fortement des réponses des anciens élèves, ce qui peut introduire un biais subjectif lié à leurs expériences personnelles. Il convient donc d’approcher ces classements avec une certaine prudence, en prenant en compte ces divers facteurs. Le classement du Financial Times reste sous surveillance et fait l’objet de discussions concernant ses limitations inhérentes. Évaluer la valeur d’un programme de Master est une tâche complexe, et il est important de noter que les recruteurs individuels peuvent avoir leurs propres critères et classements pour screener les candidats en Finance. En conséquence, les étudiants potentiels doivent en être conscients et accorder une importance considérable à l’image de l’école aux yeux des recruteurs dans leur processus de décision pour choisir le meilleur programme de Master en Finance.