Pour clore notre série de témoignages AlumnEye sur les Springs, un ingénieur vous éclaire sur sa semaine au sein d’une top-tier américaine. Il vous raconte comment il a su tirer profit des événements networking pour affiner sa candidature. Enfin, il insiste sur l’état d’esprit à adopter pendant la semaine afin de tirer profit au maximum de cette immersion, et, dans le meilleur des cas, rentrer à Paris avec une offre de Summer Internship !

 

Quel est ton profil ?

Etudiant à l’ENSAE, j’étais en deuxième année lorsque j’ai postulé aux Springs. J’avais auparavant réalisé un stage de trois mois dans une institution publique, mais je n’avais pas d’expérience préalable en finance. D’où l’importance des activités extrascolaires et des hobbies, qui sont réellement valorisés par les recruteurs. J’ai ainsi pu mettre en avant mon expérience en Junior Entreprise et mon engagement sportif. Avant de candidater, il est important de travailler sur ces aspects, qui sont déterminants pour les entretiens.

Comment s’est déroulé le processus de recrutement ?

J’ai postulé mi-octobre, après avoir participé à la soirée de networking organisée dans les bureaux de Paris. Cela m’a permis d’échanger avec des opérationnels français, ainsi que des RH britanniques présentes, et donc d’adapter ma candidature en conséquence.  La suite du process s’est décomposée en deux entretiens téléphoniques, chacun avec un opérationnel et durant une trentaine de minutes. Le premier, début décembre, était tout à fait classique : questions de fit sur mon parcours et mes projets, sur ma connaissance de la banque, et enfin un échange rapide sur des grands thèmes d’actualité. Le second entretien, que j’ai passé deux semaines plus tard, était plus atypique. Il était dédié à la résolution d’une étude de cas, orientée business et actualité, pas du tout technique. J’ai reçu l’offre début janvier.

LA4Lire aussi :Etudiant à l’IESEG, il décroche une offre dans une américaine

 

Quels étaient les profils des autres Springs Interns et qu’en était-il de la compétition ?

Le programme s’est déroulé sur cinq jours, avec le choix de deux sessions différentes. Nous étions 34 étudiants durant la première session du programme. Il y avait une grande majorité de britanniques, venus des plus grandes universités, avec, par ailleurs, quatre français (HEC, EDHEC), plusieurs espagnols, allemands, et d’autres nationalités. La plupart des étudiants avait tout de même un background en économie ou en finance, à l’exception de quelques britanniques qui suivaient un parcours en philosophie ou en histoire. Il y avait une bonne ambiance entre les Spring Interns, et nous nous côtoyions d’ailleurs tous après chaque journée. Je n’ai pas ressenti de véritable compétition entre nous, malgré la pression perceptible et les ambitions de chacun. Il est important, je pense, de garder une attitude naturelle et de ne pas chercher à se démarquer à tout prix : l’ouverture d’esprit, la volonté d’apprendre et l’intérêt pour le secteur feront la différence à la fin de la semaine.

Comment était organisé le Spring ?

Les deux premiers jours du Spring sont généralistes : des séances de questions-réponses avec des opérationnels et des case studies en groupe étaient organisés pour découvrir chacune des grandes divisions de la banque. L’essentiel est de toujours se montrer curieux et passionné, les RH étant constamment présentes pour nous évaluer. Les trois jours suivants étaient dédiés à une division spécifique, selon les vœux de chacun. Nous étions 17 personnes affectées à la division IBD. Nous avons ainsi suivi des présentations de la plupart des groupes de Coverage sectoriel (Technology, Industrials, Healthcare, FIG…) ainsi que de certaines équipes en ECM et DCM. Ces présentations étaient complétées de sessions de work shadowing avec des opérationnels, qui permettaient de découvrir plus en détail les tâches quotidiennes de chaque équipe. En somme, les journées n’étaient pas particulièrement longues – de 8h à 17h en général – mais intenses et particulièrement instructives. La semaine fut ponctuée d’un diner très sympa avec tous les Spring Interns, des opérationnels et des RH.

LA4Lire aussi : Un Summer Internship en poche, un an et demi à l’avance

 

Peux-tu nous en dire plus sur ton Assessment Center ?

Les épreuves de l’Assessment Center – habituellement regroupées sur une journée – étaient ici réparties sur les trois derniers jours de la semaine. Les présentations et sessions de work shadowing étaient donc entrecoupées de plusieurs entretiens et études de cas, seul ou en groupe. Tous les étudiants ont passé ces épreuves, sans sélection préalable. Une grande partie des entretiens était encore dédiée au fit, tandis que les études de cas ainsi que les questions techniques étaient tout à fait abordables avec les éléments étudiés lors de la formation Alumneye. En IBD, environ 20% des Spring interns ont reçu une offre de Summer dans les semaines qui ont suivi le programme.

Que retiens-tu du Spring ?

Cette semaine a été une excellente expérience. Tout d’abord, c’était évidemment une occasion unique de pouvoir rencontrer et échanger avec des opérationnels de tous grades, qui avaient de commun l’envie de partager leur expérience et leur quotidien. Je garde un très bon souvenir des sessions de work shadowing et des études de cas réalisées avec des opérationnels tout au long de la semaine. Un Spring est également un moyen de découvrir l’environnement et l’ambiance qui règne au sein de la banque et plus globalement à Londres. Cela permet de démystifier l’idée que l’on peut se faire de l’environnement ou des conditions de travail. Enfin, participer à un tel programme donne la possibilité d’en apprendre davantage sur la banque, son positionnement et sa structure. C’est une opportunité unique de faire un premier pas dans cet univers exigeant, avant, peut-être, d’y entrer de plein pied. Tout ceci nécessite évidemment une préparation importante à fournir en amont, en particulier lors des candidatures, mais qui avec la volonté et la curiosité nécessaires, aura toutes les chances de s’avérer payante à l’issue de la semaine de Spring.

 

Merci à lui pour ce témoignage !