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Sweet equity, l’essentiel en une idée

Le sweet equity permet aux dirigeants de toucher une part de la plus-value supérieure à leur investissement initial. Le fonds met sur la table la majorité du capital, tandis que les managers placent un montant réduit. Si la valeur de sortie franchit certains seuils, leur part grimpe grâce à un ratchet de performance. C’est l’alignement d’intérêts version concrète.

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Pourquoi les fonds l’utilisent

En LBO, la dette structure l’opération et impose une discipline stratégique, mais exécuter demande de l’engagement. Le sweet equity donne une vraie incitation à l’équipe dirigeante : optimiser la trésorerie, accélérer la croissance, désendetter le groupe. Côté fonds, cela limite les risques de divergence d’intérêts, le fameux agency cost. Ainsi, tous visent ensemble à maximiser l’investissement lors de la sortie, avec le même calendrier en tête.

Où se place le sweet equity dans la structure

En structure financière, la dette est positionnée en haut de la pyramide, puis viennent les fonds propres. Le fonds investisseur prend la majorité au travers d’actions ordinaires ou d’actions de préférence. Le management, lui, souscrit à des titres spécifiques, fréquemment assortis d’un ratchet lié à la performance. Le schéma de distribution suit la logique de la waterfall : d’abord le remboursement de la dette, puis la répartition de l’equity selon les droits contractuels définis.

Ratchet, hurdles et waterfall : le coeur du mécanisme

Le ratchet permet de réallouer une partie de l’equity au management si la performance dépasse un seuil, appelé hurdle. Ce seuil est généralement fixé sur un taux de rendement interne (IRR) ou un multiple de l’investissement (MOIC). Plus la performance dépasse ces références, plus la part attribuée au management augmente. Simple à retenir : la surperformance est récompensée.

Les instruments usuels en France

En France, le package type mêle souvent BSA, ABSA, actions de préférence et parfois AGA. Les growth shares se rencontrent aussi. Le calendrier de vesting s’aligne sur la feuille de route stratégique. Clauses good leaver et bad leaver encadrent les départs des managers, tandis que les engagements de non‑concurrence et de non‑sollicitation sécurisent la transaction. L’ensemble doit toujours respecter la cohérence de la waterfall.

Ce que l’interviewer attend en entretien

Il est attendu que vous puissiez argumenter l’alignement d’intérêts, expliquer le partage du risque, détailler la mécanique du ratchet, citer l’IRR, le MOIC, le fonctionnement de la waterfall et évoquer les clauses de sortie. La maîtrise des notions de dilution, de dette et de planification de l’exit est aussi scrutée. Pour renforcer votre vocabulaire, consultez le lexique du Private Equity : vous serez prêt à parler deals sans hésitation.

Erreurs fréquentes à éviter

  • Confondre le ratchet de performance avec les mécanismes d’anti‑dilution.
  • Oublier d’intégrer la dette dans le calcul du produit net revenant à l’equity.
  • Promettre un pourcentage de participation fixe sans que celui-ci soit conditionné à la réalisation de critères de performance précis.

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Réussir un mini‑cas LBO en salle

Débutez par l’analyse du point d’entrée. Déroulez un plan simple : croissance raisonnable, marge réalisable, désendettement progressif. Projetez l’exit avec un multiple conservateur, validez l’IRR du fonds. Ensuite, vérifiez si le ratchet s’active en fonction des hypothèses. Détaillez le résultat et la sensibilité du cas. Soyez précis, chiffré, synthétique.

Et après ?

Entraînez-vous à expliquer le sweet equity à voix haute, devant un miroir ou à un proche. Préparez un cas chiffré pour illustrer le mécanisme, puis un contre-exemple pour tester vos réflexes. 

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FAQ

Qu’est-ce que le sweet equity et pourquoi est-il utilisé ?

Le sweet equity est un mécanisme d’intéressement qui permet aux dirigeants de percevoir une part de la plus-value plus importante que leur investissement initial. Il stimule l’engagement des managers en alignant leurs intérêts avec ceux des investisseurs, réduisant ainsi les risques de conflits d’intérêts.

Comment fonctionne le mécanisme de ratchet dans le contexte du sweet equity ?

Le ratchet ajuste la répartition de l’equity en faveur du management si certains seuils de performance sont atteints. Cependant, un objectif mal défini ou irréaliste peut désavantager les dirigeants et entraîner une dissonance stratégique.

Quels sont les risques associés à une requalification fiscale de la plus-value en salaire ?

Une requalification fiscale en salaire entraîne des prélèvements sociaux plus lourds, ce qui diminue la rentabilité nette pour les managers. La rédaction précise des contrats et des instruments financiers est cruciale pour atténuer ce risque.

Quelles erreurs courantes devraient être évitées lors de la mise en œuvre du sweet equity ?

Les erreurs incluent la confusion des mécanismes de ratchet avec l’anti-dilution et la négligence de l’impact de la dette sur le rendement net. Ces erreurs compromettent la précision financière et la motivation des équipes dirigeantes.

Comment le sweet equity structure-t-il les intérêts entre fonds et managers ?

Le sweet equity s’articule autour d’un alignement d’intérêts, mais il exige une compréhension fine des clauses de performance et des objectifs. Une mauvaise implémentation peut déséquilibrer la répartition et nuire à l’efficacité du management.

Quel est l’impact du sweet equity sur la planification de l’exit dans un LBO ?

Il encourage les managers à maximiser leur effort pour augmenter la valeur de sortie, mais une surévaluation des objectifs peut entraîner des déceptions. Un équilibre entre ambition et réalisme est essentiel pour optimiser l’exit tout en motivant le management.