Pourquoi le métier des M&A, ou Fusions-Acquisitions, est-il plébiscité par les candidats en banque et considéré comme la voie royale de la Banque d’Affaires ?
Plusieurs éléments de réponse existent, du prestige social à l’intérêt du travail en passant par les enjeux stratégiques abordés. Certains éléments vous aideront à répondre à la fameuse question « Why did you choose M&A? », les autres vous permettront de mieux comprendre l’attrait exercé par ce domaine auprès des jeunes candidats qui souhaitent débuter une carrière en finance.
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- Le prestige social, d’abord. Les Fusions-Acquisitions sont considérées comme la discipline maîtresse de la banque d’affaires, conférant ainsi aux banquiers M&A un prestige social tout particulier. Les M&A recrutent d’abord et avant tout des étudiants issus des toutes meilleures Ecoles et Universités du monde. En France, les étudiants issus des Grandes Ecoles de commerce et d’ingénieurs forment la majeure partie des équipes de fusions-acquisitions parisiennes. Les diplômés français sont aussi très présents au sein des équipes londoniennes de M&A, bien plus nombreuses qu’à Paris. Cette culture élitiste renforce encore davantage le statut particulier accordé à ce métier.
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- L’intérêt du travail, ensuite. Le métier de conseil en Fusions-Acquisitions met l’Analyste, tout comme le stagiaire, au coeur de transactions massives, internationales et extra-ordinaires. Ces transactions sont le terrain d’enjeux stratégiques de grande envergure. L’Analyste se trouve dans une situation stimulante où il lui est crucial de saisir rapidement les enjeux d’un secteur, les acteurs d’une industrie, les forces en puissances et leurs différents intérêts: régulateurs, gouvernements, actionnaires, acheteurs potentiels, cibles potentielles, etc. Très tôt, le junior en Fusions-Acquisitions se retrouve à travailler sur des transactions qui défraieront la chronique dans la presse financière: une du Financial Times, des Echos, ou du Wall Street Journal.
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- La forte courbe d’apprentissage explique le fait que beaucoup de jeunes diplômés passent les premières années de leur carrière en M&A. Outre les connaissances sectorielles que développe l’analyste en M&A, l’exigence de ce métier impose de développer une rigueur de travail sans commune mesure. A cette compétence généraliste s’ajoutent des compétences techniques: la capacité de constituer un business plan en quelques heures, ou encore de modéliser sur Excel la stratégie de croissance d’une entreprise selon plusieurs hypothèses.
- Le goût du challenge est un moteur très puissant expliquant la volonté des candidats de poursuivre cette voie. « Vais-je en être capable? ». Tous ont entendu parler de l’intensité du travail, de l’exigence dans la qualité des rendus, de la disponibilité totale dont un Analyste en Fusions-Acquisitions doit faire preuve. Alors nécessairement, l’orgueil du candidat est stimulé, et la volonté de se prouver à soi-même que l’on est capable de tenir la charge devient un critère non négligeable de choix d’orientation.
L’environnement de travail joue beaucoup dans le choix du M&A. En effet, il est très agréable de travailler dans une équipe ultra réactive, où l’exigence de la qualité des livrables est une priorité. Il faut pour s’en rendre compte être passé dans une autre organisation où ça n’est pas le cas: quitter le bureau à l’horaire convenu contractuellement, renvoyer des documents qui laissent à désirer, bâcler certains travaux, autant de choses qui n’existent pas dans le métier du M&A. Vos collègues sont très souvent excellents, et souvent meilleurs que vous. Travailler dans une équipe de qualité est très stimulant, et permet souvent d’aborder la charge horaire avec moins d’appréhension. L’ambiance de travail varie grandement d’une banque à l’autre et d’une équipe à l’autre. Elle peut être excellente, et c’est souvent le cas avec les autres membres de votre promotion, stagiaires, Analystes ou Associates. Elle peut être simplement cordiale, et parfois moins bonne. Il faut pour s’en rendre compte parler à des collaborateurs en interne, ou des anciens de la banque, et le réseau AlumnEye est une très bonne opportunité pour accéder à ce genre de profils.
Pour conclure, le statut du métier des Fusions-Acquisitions ne doit pas éclipser une réalité quotidienne du métier extrêmement exigeante. Il est déconseillé de choisir ce métier uniquement pour des considérations de prestige social, ou encore de rémunération: ces candidats seront peu nombreux à tenir le rythme plus d’un an. Le goût d’apprendre sans cesse, l’intérêt pour les questions financières, l’envie de rester au plus proche des enjeux stratégiques des entreprises, et au sein d’équipes de qualité doivent être les principaux moteurs de votre choix.
Mike
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17 novembre, 2021