Lors de la préparation d’un entretien pour un poste en Finance, l’accent est souvent mis sur l’aspect technique. Si ce dernier est redouté à juste titre par les candidats, il est également impératif pour eux de s’imprégner de la culture financière afin de prouver leur curiosité et leur attirance pour le secteur. De fait, la finance moderne s’est construite autour d’événements historiques qui ont marqué des générations de banquiers. Tout aspirant aux métiers de la finance se doit de connaître la chronologie, les enjeux ainsi que l’impact que ces moments de l’histoire ont eu sur le monde de la finance. Après avoir passé l’année le nez plongé dans vos formules, découvrez dans cet article les 8 événements financiers à connaître sur le bout des doigts avant de passer un entretien.

Les manipulations comptables d’Enron

Dans les années 1990, Enron est considérée comme un modèle d’innovation aux États-Unis grâce aux nombreux produits financiers qu’elle propose à ses clients. Celle-ci connaît un grand succès en se tournant notamment vers le trading d’électricité. En août 2000, l’action d’Enron atteint 90 dollars, faisant de l’entreprise texane la septième plus grosse capitalisation boursière des États-Unis avec plus de 70 milliards de dollars.
Pendant que le PDG de l’époque, Kenneth Lay, conseille Georges W. Bush sur les politiques énergétiques à suivre, la journaliste Bethany McLean tire une première sonnette d’alarme et met en garde sur l’endettement de l’entreprise.
L’histoire donnera raison à la journaliste puisqu’Enron a en effet profité de la dérégulation du secteur de l’énergie pour avoir recours à des méthodes comptables frauduleuses :

  • Le dopage de revenus en utilisant une méthode dite de mark-to-market, consistant à inscrire des actifs sur la base des prix du marché (cours du gaz au jour de la signature du contrat) et non sur des valeurs historiques : Enron considérait la « valeur de marché » d’un actif comme la valeur future que celui-ci pouvait atteindre. De fait, anticipant une augmentation sur le marché de l’énergie, la firme provoquait la surévaluation de la plupart des actifs du bilan comptable.
  • Le camouflage des mauvais investissements et des dettes afin de conserver un résultat toujours positif : Enron transférait les actifs non-rentables vers d’autres entités légales créées de toutes pièces par l’entreprise, appelées Special Purpose Vehicles (SPV). Ces SPV sont financés par des emprunts auprès des banques et garantis par les actions de l’entreprise texane.
Ancien siège d’Enron à Houston (© Thomas Hawk)

Ces manipulations comptables échappent dans un premier temps aux autorités. Toutefois, avec l’éclatement de la bulle internet et la chute du titre, la SEC lance une première enquête. Peu de temps après, Enron annonce avoir perdu 1 milliard de dollars de fonds propres à cause de deux entités mystérieuses du groupe. Les investisseurs s’affolent et le cours de l’action chute. Or, l’entreprise utilise ses actions comme garanties pour les prêts réalisés par les SPV, ce qui provoque, par effet domino, la plus grande faillite que l’histoire ait jamais connu à l’époque (63 milliards d’actifs au bilan). Enron entraîne dans sa chute le cabinet d’audit Arthur Andersen, membre alors du Big Five en audit. Le système financier s’engage alors dans un virage à 180 degrés après la période de dérégulation qui a marqué les années 1990 et aspire à plus de transparence, incarnée par le Sarbanes-Oxley Act aux Etats-Unis.

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La plus grande bulle financière : les « subprimes »

Entre 2000 et 2005, le prix des logements aux États-Unis a plus que doublé avant de s’effondrer de 33 %. Plusieurs facteurs concomitants expliquent l’éclatement de cette bulle immobilière, parmi lesquels la volonté du gouvernement américain de faciliter l’accès à la propriété aux classes les plus modestes grâce aux prêts hypothécaires. Il propose alors à ces ménages insolvables de souscrire à des emprunts dont le taux est variable et indexé sur le taux directeur de la Fed. Souhaitant favoriser l’investissement suite à l’éclatement de la bulle Internet, la Fed fixe un taux faible de façon à ce que le coût de l’emprunt soit relativement intéressant pour des ménages pour qui l’emprunt était auparavant presque inaccessible. Le taux d’intérêt de ces crédits « subprimes » est tout de même supérieur à celui de crédits classiques et en cas de défaut de paiement, les banques ont la possibilité de saisir le bien hypothéqué. Les investisseurs se tournent alors massivement vers l’immobilier, considéré à ce moment-là, comme un actif peu risqué.

Conséquence de ces conditions accommodantes, la valeur du marché immobilier passe de 30 000 à 70 000 milliards de dollars dans les pays développés entre 2000 et 2005, notamment en Europe où l’excédent mondial de liquidités a aggravé le phénomène. Toutefois, au fil du temps, la Fed relève ses taux dans sa lutte contre l’inflation, entraînant avec elle le coût de l’emprunt des crédits subprimes. Ceux-ci passent de 1 % fin 2003 à plus de 5 % en 2006. Un nombre croissant de ménages endettés ne peut plus assurer le paiement de leurs charges financières et voient leurs maisons être saisies par les banques. Conséquence des taux d’intérêt élevés, la demande de logements freine net. Le marché de l’immobilier se retourne, et des banques comme Lehman Brothers, qui avaient parié sur la hausse du marché, se retrouvent en possession de biens immobiliers ayant perdu une grande partie de leur valeur. Le marché étant saturé, ces banques sont dans l’impossibilité de rembourser leur prêt de départ en vendant ces actifs et doivent se résoudre à déposer le bilan en l’absence du soutien du gouvernement. Selon l’économiste Martin Feldstein, en considérant une baisse des prix de l’immobilier limitée à 20 % et en observant strictement les effets qui lui sont directement liés, la perte pour les ménages américains serait d’environ 4 000 milliards de dollars.

Pour mieux comprendre la contagion des marchés financiers, il faut se pencher sur l’effet de la titrisation des « subprimes ». Ce processus consiste en la transformation d’un actif en un titre échangeable qu’un investisseur peut acheter et vendre. Ainsi, la banque émettrice se défait du risque en le transférant aux investisseurs. Ces derniers espèrent des rendements importants en contrepartie du risque pris. Pour l’économie, le phénomène est normalement bénéfique car il permet de répartir le risque sur un plus grand nombre d’investisseurs.
En créant un aléa moral, la titrisation a amené les banques à baisser leur vigilance quant à la capacité des ménages à rembourser les crédits. De plus, ces fameux titres issus des prêts hypothécaires demeuraient sur-notés par les agences de notation, renforçant une opacité déjà existante au vu de la complexité de ces produits financiers. Enfin, l’effet de levier important utilisé et la diversification des investisseurs permettent d’expliquer l’ampleur de la crise des « subprimes ».

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L’affaire Madoff : l’art de l’escroquerie

Au début des années 1990, Bernard Madoff est un businessman qui construit sa carrière en étant l’un des premiers fournisseurs de capacité de transactions électroniques. Il devient président du Nasdaq en 1990. Son entreprise, Bernard Madoff Investment Securities LLC, truste les premières places en termes de volume de titres échangés au Nasdaq et gère près de 5 % du volume de titres du New York Stock Exchange. Cependant, le financier a également monté avec une douzaine d’employés un hedge fund bien plus opaque. C’est le début d’un des plus gros scandales financiers du XXIème siècle.

La fraude de Madoff consistait à mettre en place une chaîne de Ponzi, il promettait aux investisseurs de hauts rendements pour un risque limité. Or, ce système utilisait l’argent des nouveaux investisseurs pour rétribuer la mise des investisseurs précédents. Ainsi, même sans bénéfices réels, l’arnaque continuait de fonctionner puisque le bas de la pyramide, constitué des nouveaux investisseurs, restait suffisamment important pour alimenter les retraits des anciens. Pour attirer de nouveaux clients, le fonds déclarait de faux rendements aux alentours de 20 % tous les ans.
Cependant, en 1999, un comptable du nom d’Harry Markopolos réalise que, suite à la demande de son patron de répliquer le portefeuille d’actions de Madoff, les chiffres communiqués par le fonds étaient faux. Malgré plusieurs plaintes déposées au cours des années suivantes, aucune institution régulatrice à l’instar de La Securities & Exchange Commision ne lança d’enquête sur Madoff.

Seulement, lorsque la crise des subprimes éclata, le fond ne fut pas en capacité de satisfaire les besoins de retraits d’argent des investisseurs. Les autorités sont alors mises au courant et Madoff est arrêté en 2008. Le montant de la fraude est estimé à plus 65 milliards de dollars. Parmi les victimes, on trouve de grands noms tels que la BNP, AXA et Natixis avec des pertes respectives de 350, 100 et 450 millions d’euros.

L’affaire Kerviel : le scandale qui a secoué la Société Générale

Début 2008, la Société Générale annonce une perte colossale de 4,9 milliards d’euros sur les marchés financiers. Selon le PDG de l’époque Daniel Bouton, la perte est causée entièrement par les agissements d’un homme, Jérôme Kerviel, alors opérateur de marché sur le desk produits dérivés sur actions. Le jeune trader aurait pris des risques considérables sans l’accord de ses supérieurs. Dans un premier temps, cette prise de risques fait gagner près de 1,4 milliard d’euros à la banque, notamment grâce à l’anticipation de la crise des subprimes et de la chute des marchés. Le trader poursuit cette stratégie en prenant des risques toujours plus élevés et aurait ainsi engagé la Société Générale à hauteur de 50 milliards d’euros, soit une fois et demie le montant des fonds propres de la banque à l’époque. Le jeune trader subit alors plusieurs revers qui l’empêchent de rattraper ses pertes : une cellule de crise est créée en interne et Jérôme Kerviel est auditionné par l’état-major de la banque qui décide de vendre en urgence pour 60 milliards d’euros d’options afin de liquider les positions prises. Dans un marché au plus bas, la Société Générale paye le prix fort et perd alors 4,9 milliards d’euros dans la manœuvre.

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L’affaire est rendue publique et la banque déclare l’homme de 31 ans comme seul coupable pour avoir camouflé ses transactions. Fin janvier 2008, Kerviel est mis en examen pour faux et usage de faux, abus de confiance et introduction de données frauduleuses dans un système informatique. L’ancien trader, devenu une vraie icône médiatique, assume la fraude mais assure aussi que son ancienne hiérarchie était pleinement au courant de ses agissements. La Société Générale s’est vue infliger un blâme et une amende de 4 millions d’euros par la Commission bancaire en raison des défaillances de surveillance des systèmes internes. Quant à lui, il a été condamné à cinq ans de prison et doit rembourser les 4,9 milliards d’euros de perte. Alors que la culpabilité de Kerviel ne fait plus aucun doute, plusieurs procès s’en suivront pour comprendre la responsabilité de la Société Générale dans cette affaire.

La crise de la dette publique grecque

En 2009, la Grèce prévient que son déficit budgétaire est de 12,5 % du PIB, soit près de quatre fois plus élevé que celui annoncé (3,7 %). Les causes de ce déficit proviennent principalement des problèmes structurels du pays : difficulté de prélèvement des impôts, budget militaire trop important et dépendance aux fonds structurels européens. De plus, le pays a caché son déficit à l’Union Européenne par collectes de fonds hors bilan et d’instruments financiers ; le tout orchestré par Goldman Sachs.

Devant l’ampleur de la dette grecque et l’incapacité du pays à la rembourser, l’Union Européenne et le FMI se voient obligés d’initier un premier plan de sauvetage d’un montant total de 110 milliards d’euros en échange de l’adoption d’un plan d’austérité par la Grèce. Au même moment, des contestations éclatent avec des manifestations partout dans le pays et notamment à Athènes. Elles dureront des mois. En 2011, les créanciers privés de la Grèce sont forcés d’accepter une décote de 50 % de la dette souveraine, pour éviter le défaut de paiement. Débute alors une valse des gouvernements avec l’arrivée au pouvoir de Papademos en tant que Premier ministre remplaçant ainsi Papandréou.

Après l’octroi d’un deuxième plan de sauvetage de 130 milliards d’euros au travers du Mécanisme européen de stabilité (MES) et de deux changements de gouvernement en 2012, des mesures d’austérité drastiques sont menées à l’image de la diminution des retraites et la baisse du salaire minimum, causant de nouvelles manifestations. En janvier 2015, le parti de la gauche radicale Syriza accède au pouvoir sous l’impulsion de Tsipras et instaure des contrôles de capitaux. Même si 61 % des Grecs rejettent des réformes toujours plus importantes lors d’un référendum, Syriza cède et accepte de réformer comme l’exigeaient les conditions d’un troisième plan de sauvetage impulsé par le MES. En mai 2016, le FMI et l’UE trouvent un dernier accord avec le gouvernement grec. La dette est alors allégée et 7,5 milliards d’euros sont débloqués pour éviter une nouvelle crise. L’année suivante, la Commission européenne recommande la fin de la procédure disciplinaire pour déficits excessifs. Les membres de la zone euro donnent leur accord et clôturent le programme le 20 août 2018.

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Le krach éclair de mai 2010

Le 6 mai 2010, plusieurs indices boursiers américains s’écroulent. En quelques minutes, le Dow Jones subit une baisse de plus de 9 % et perd 1000 points. Cependant, une heure après, le cours remonte et les prix n’affichent qu’une baisse de 3 %. Ce genre d’événement, connu sous le nom de Flash Crash, n’est pourtant pas si rare sur les marchés. Par exemple, en janvier 2017, le prix de l’Ethereum avait vu sa valeur passer de 300 euros à 10 centimes en quelques secondes en raison d’un trade de plusieurs millions d’euros passé sur la plateforme d’échange GDAX. Concernant le krach éclair de mai 2010, les raisons restent encore floues même si un combiné de plusieurs facteurs ressort :

  • La vulnérabilité du marché ce jour-là, causée principalement par la grande nervosité du fait de la crise grecque et par des problèmes techniques survenus au NYSE notamment avec le Système de cotation qui affichait des erreurs sur le prix de l’action de grandes entreprises telles qu’Accenture et Apple.
  • Un fonds d’investissement aurait, aux alentours de l’heure du krach, passé un ordre d’achat de 50 000 options de vente sur l’indice S&P par l’intermédiaire de Barclays. Pour se couvrir du risque, les traders de la banque britannique commencèrent à vendre des contrats futurs ; mais alors que le marché continuait de chuter, ils vendaient toujours davantage pour protéger leur position.
  • Mais le krach pourrait être causé par plusieurs ordres importants de vente sur les contrats E-mini du S&P500, un contrat à terme (ou future) lié à un index boursier basé sur 500 grandes sociétés cotées sur le marché boursier américain. Un trader londonien aurait tenté de manipuler le marché des produits dérivés de Chicago grâce à ces contrats en utilisant le spoofing, technique de bluff consistant à créer des ordres de ventes sans les exécuter afin de faire baisser les prix. Au même moment, l’entreprise Wadell & Reed déclencha un ordre de vente de 75 000 contrats E-mini pour une valeur de plus de 4 milliards de dollars. Cela entraîna une réaction en chaîne du côté des algorithmes de trading qui vendirent à leur tour massivement ces contrats.

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Panama Papers : la face sombre de la finance offshore

Le 3 avril 2016, des médias révélaient leur enquête portant sur l’une des plus importantes fuites de données de l’histoire : plus de 11 millions de documents confidentiels issus d’un cabinet d’avocat panaméen révélant des informations sur 214 000 structures offshores ainsi que les noms de ses actionnaires. Parmi eux se trouvent une douzaine de chefs d’Etat, 29 des 500 personnes les plus riches du monde, une centaine de hauts fonctionnaires, des sportifs et des célébrités.

Ces sociétés sont souvent utilisées comme moyen de fraude fiscale pour échapper aux impôts. Cependant, les documents ont révélé que certaines personnalités publiques, à l’instar de certains membres du parti communiste chinois, exploitaient ces paradis fiscaux pour dissimuler un argent gagné à partir des conflits et instabilités économiques de leur pays. Du côté des banques françaises, les documents ont mis en lumière le rôle trouble de la Société Générale : malgré ses engagements à ne plus travailler avec les paradis fiscaux, le groupe français est une des banques utilisant le plus les services de la firme panaméenne.

Depuis 2016, les investigations continuent pour retrouver les fraudeurs. Celles-ci auraient déjà aidé à récupérer plus d’un milliard d’euros. En France, le Parquet National Financier a traité une dizaine de dossiers avec des amendes d’une valeur totale de 3,5 millions d’euros. Parmi les coupables, on retrouve l’industriel de l’emballage Gérard Autajon, ou encore Marcel Hermann, ancien PDG d’un groupe de cliniques privées.

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Après des taux d’intérêts négatifs, un prix du pétrole négatif

Le 20 avril 2020, le baril de brut américain (WTI) est passé sous la barre du 0 dollar pour la première fois de son histoire, atteignant même un prix de moins 37 dollars en fin de séance. Le marché de l’or noir coté à la bourse de New York fonctionne via un système de contrats à terme, c’est-à-dire que l’acheteur s’engage à acheter le pétrole à un prix fixé aujourd’hui mais pour une livraison et un règlement à une date future. En général, les courtiers achètent en début de mois des contrats qu’ils revendent par la suite, empochant ainsi la différence de prix.

Pour la journée du 20 avril, il s’agissait du pétrole livrable en mai et dont le contrat expirait le 21 avril. Les détenteurs d’un contrat à la fermeture de la séance s’engageaient donc à recevoir des barils de pétrole en mai. Cependant, ce jour-là, les détenteurs de ces futures ont cherché à se débarrasser de ce pétrole à n’importe quel prix. En effet, l’incertitude dans laquelle le Covid-19 a plongé le monde entier un mois plus tôt a provoqué une baisse brutale de la demande mondiale, ce qui a fait déborder les stocks de pétrole : pipelines, tankers et cuves sont remplies à leur capacité maximale.

Au vu de la rapidité des événements dus à la crise sanitaire, les exportateurs n’ont pas eu le temps de réduire leur offre pour le pétrole livrable en mai. Ils n’ont donc plus de place pour stocker l’or noir et préfèrent le vendre à un prix négatif plutôt que de couper la production. Pour les investisseurs, le constat est le même, ils choisissent de payer pour se débarrasser des barils plutôt que d’essayer de les stocker à des prix exorbitants. Dans un contexte de crise économique, cette frénésie de vente a logiquement fait chuter le prix des contrats à terme à des niveaux jamais atteints auparavant.

Ainsi, ces événements sont autant de fenêtres qu’il faut ouvrir pour acquérir la culture financière de base que l’on attend d’un étudiant en finance. Les connaître vous permettra de ne pas feindre de comprendre un débat passionné sur Kerviel en afterwork ou de ne pas bégayer à la question « Peux-tu m’expliquer la crise des subprimes ? » en entretien. Ces événements édifiants, qui ont construit la finance d’aujourd’hui, sont probablement à l’origine du fantasme suscité par ce milieu, et qui attire chaque année de nombreux étudiants.

Clément Berthillet & Augustin Grouselle, étudiants à l’Université Paris-Dauphine et contributeurs du blog AlumnEye