Vous êtes intéressé par le Coverage, voici 5 réponses aux questions que vous vous posez sur ce secteur d’activité central dans les banques de financement et d’investissement. Un banquier en Coverage a répondu à nos questions pour vous éclairer sur ce métier et ses missions quotidiennes.
Pour en savoir plus vous pouvez également regarder nos vidéos sur les métiers sur notre chaine Youtube AlumnEye.

En quoi consiste le Coverage ?

Il y a plusieurs années, les différents métiers des Banques de financement et d’investissement (BFI) comme le M&A, l’ECM, le DCM, les marchés financiers, les financements structurés… travaillaient de manière assez autonomes et indépendantes. La limite, c’est qu’un client pouvait donc s’adresser à deux équipes métiers différentes d’une même banque sans que celles-ci communiquent entre elles. Les entreprises clientes n’avaient donc pas de point de contact unique au sein d’une même BFI, et abordaient les différents métiers en ordre dispersé.

Par conséquent, les BFI ont imaginé un grand département commercial « chapeau », avec des banquiers ou Senior Bankers, qui seraient le premier point de contact relationnel de l’ensemble des clients de la banque. Ils ont donc créé ce qu’on appelle le Coverage, qui est le grand département commercial d’une BFI, rassemblant les Senior Bankers. Ces derniers sont en quelques sorte les chefs d’orchestre de la relation client, et sont assistés par leurs Relationship Managers, des collaborateurs plus jeunes.

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Qui sont les Senior Bankers ?

Les Senior Bankers sont en général très expérimentés, et ont déjà eu plusieurs dizaines d’années d’expérience au sein même d’une ligne métier. C’est d’autant plus important que les interlocuteurs sont souvent des gens placés à un très haut niveau hiérarchique dans une entreprise (CFO voire CEO), et tiennent avec eux des discussions parfois très stratégiques.

Quelles sont vos missions au quotidien ?

Être Relationship Manager, c’est assister quotidiennement un Senior Banker dans sa relation avec son portefeuille de clients, une dizaine en moyenne, mais aussi se coordonner avec les différentes lignes métiers de la banque qui sont sollicitées dans le cadre des différents deals ou transactions faites avec les clients. Les rencontres avec les clients sont régulières. Nous participons, de pair avec le Senior Banker, à l’origination de l’ensemble des nouveaux deals. Il y a aussi un travail probablement moins passionnant mais tout aussi important, relatif à la compliance, avec en particulier la mise à jour des dossiers KYC (Know Your Customer), process obligatoire, qui requiert de nombreuses informations sur nos clients.

Quelles sont les qualités et les expériences recherchées pour travailler en Coverage ?

Le relationnel, la communication, l’écoute et la compréhension sont essentiels, que ce soit avec le client ou avec nos lignes métiers en interne. Il est important aussi d’avoir une bonne approche technique des différents métiers. En général, on vient au Coverage après s’être forgé une expertise dans une ligne métier en particulier. Mais il faut toutefois aussi bien comprendre les autres métiers, sans forcément en être expert.

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Qu’est-ce que vous aimez dans le Coverage ?

C’est le seul métier de la BFI qui permet d’avoir une vision aussi globale : des intérêts stratégiques (M&A, ECM) des clients à leurs besoins plus classiques (financements). Il permet ainsi d’avoir une vue d’ensemble très enrichissante de l’écosystème. On s’y forge en général une très forte connaissance des métiers de la BFI et de ses clients. On discute régulièrement avec des gens qui sont souvent d’un très haut niveau hiérarchique dans des entreprises de très grandes tailles (CAC40).

Anthony SULIO, étudiant à l’Université Paris-Dauphine et responsable éditorial du blog AlumnEye